Dans un épisode marquant du podcast The Diary of a CEO, le Dr. Lustig, neuroendocrinologue et expert mondial du métabolisme, explique comment le sucre et les aliments ultra-transformés modifient notre cerveau, nos comportements et notre santé à long terme. Voici les points essentiels, traduits et vulgarisés.
"17 secondes de plaisir peuvent suffire à modifier la chimie de votre cerveau", explique le Dr. Lustig.
Le sucre active le système dopaminergique, la voie du plaisir et de la récompense. À force de stimulations répétées, les récepteurs à la dopamine deviennent moins sensibles : c’est le phénomène de tolérance.
Résultat : on a besoin d’en consommer davantage pour ressentir la même satisfaction, un mécanisme comparable à celui observé dans les addictions.
En situation de stress ou de perte de contrôle, notre cerveau cherche une compensation rapide : sucre, café, écrans, achats…
Selon le Dr. Lustig, il s’agit d’une réponse biologique à la frustration. Le cerveau tente de rétablir un équilibre émotionnel via une libération de dopamine.
Le sucre n’est pas le seul responsable. Les édulcorants artificiels (aspartame, sucralose, etc.) sont également mis en cause.
Selon les études citées par le Dr. Lustig, ils peuvent :
générer des espèces réactives de l’oxygène (ROS), sources de stress oxydatif
perturber les mitochondries, les "centrales énergétiques" des cellules
augmenter le risque de déclin cognitif et de maladies neurodégénératives (sans parler du diabète de type 2, de l'obésité et des maladies cardiovasculaires)
La maladie d'Alzheimer est multifactorielle. Cela signifie qu'outre les facteurs génétiques, les facteurs environnementaux augmentent également le risque de développer la maladie. Selon le Dr. Lustig, environ 95 % des cas d'Alzheimer sont également dus à des facteurs environnementaux :
alimentation riche en sucres et produits ultra-transformés
pollution
exposition aux métaux lourds ou microplastiques
1. Choisir des aliments non transformés
Privilégiez les produits frais et simples. Si le sucre figure parmi les trois premiers ingrédients d’un produit, considérez-le comme un dessert.
2. Surveiller sa glycémie*
Les capteurs de glucose (même chez les non-diabétiques) permettent de mieux comprendre comment certains aliments soi-disant "sains", comme les jus de fruits ou le riz blanc, influencent notre taux de sucre.
3. Pratiquer le "jeûne dopaminergique"
Réduire temporairement les sources de gratification rapide (sucre, réseaux sociaux, café) aide les récepteurs à la dopamine à se régénérer.
4. Bouger régulièrement
L’activité physique améliore la fonction mitochondriale et stimule la production de facteurs neurotrophiques, bénéfiques pour la santé neuronale.
En quelques secondes de plaisir sucré, notre cerveau enclenche un mécanisme d’adaptation qui peut dérégler nos circuits de récompense.
La bonne nouvelle, c’est que ce processus est réversible : une alimentation simple, un mode de vie équilibré et une meilleure conscience du plaisir suffisent à “réaccorder” notre cerveau.
Écouter l’épisode complet (en anglais) : The Diary of a CEO – Spotify (épisode du 2 octobre 2025)
Lire le livre du Dr. Robert Lustig : Metabolical : The Lure and the Lies of Processed Food, Nutrition, and Modern Medicine (Harper Wave, 2021)
The Diary of a CEO, épisode du 2 octobre 2025
Shortform.com et Spokengoods.com (résumés du podcast)
*Note : à titre personnel, je ne recommande pas l’usage de ces capteurs en dehors du suivi médical. Ils devraient rester réservés aux personnes diabétiques. Jessie Inchauspé, connue sous le nom de “Glucose Goddess”, en a utilisé un à des fins pédagogiques et a déjà réalisé un travail remarquable pour sensibiliser le grand public à l’impact du sucre sur la glycémie (voir ses livres et réseaux sociaux).
La Naturopathie est une pratique d’accompagnement naturel et ne se substitue en aucun cas à la médecine conventionnelle. Le Naturopathe ne pose aucun diagnostic, ne prescrit aucun médicament et ne suggère jamais d’arrêter un traitement en cours. Il propose un bilan de vitalité et donne des conseils naturopathiques tels que des cures et une amélioration de l’hygiène de vie.